L’île d’Okinawa se situe à l’extrémité sud de l’archipel du Japon, entre la mer des Philippines à l’est et la mer de Chine à l’ouest. Elle mesure 125 km de long sur 30 km de large et présente un climat subtropical dont les températures varient de 20° C à 10° maximum en hiver.
Elle fait partie de la fierté de l’archipel des Ryu-Kyu qui regroupe 70 îles en forme de corde, et qui s’étend de la pointe sud du Japon à Taiwan.
Pendant la saison d’été, de juillet à septembre, il y a beaucoup de typhons qui dévastent et paralysent les circulations maritimes et aériennes. Le sol n’est pas propice à la culture, mais grâce à plusieurs parcs naturels, la nature reprend le dessus.
N’oublions pas la beauté du paysage océanien où l’on peut observer de très beaux récifs coralliens.
La porte d’entrée du palais royal de Shuri à NAHA (Okinawa) s’appelle SHUREI NO MON.
La naissance de l’Okinawa-te, l’art-martial des Ryu-Kyu, a été immortalisée en 1964 et 1965 par ces trois timbres japonais.
La Naissance du Kobudo d’Okinawa
L’histoire de l’île d’Okinawa n’a été qu’une suite de grandes souffrances. Pendant des siècles, cette île était le théâtre de conflits constants entre la Chine et le Japon. Tour à tour, ces deux pays ont imposé leur souveraineté sur Okinawa.
Dans les arts martiaux d’Okinawa, le Kobudo prend une importance sans cesse grandissante.
KOBUDO signifie :
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- KO – ancien
- BU – martial
- DO – voie
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Donc l’ancienne voie martiale ou encore l’art d’un comportement spirituel vis à vis du combat.
L’entraînement avait lieu clandestinement entre maître et disciple, et se pratiquait jour et nuit de manière très réaliste, avec l’idée de vie et de mort toujours présente à l’esprit.
La période déterminante de la naissance du Kobudo fut l’année 1609. Le seigneur SHIMAZU du clan des Satsumas envoya 3000 guerriers pour envahir l’île et ordonna aux habitants l’abandon de leurs armes afin de prévenir toute rébellion.
La situation dans laquelle vivaient les habitants de l’île, victimes de la domination étrangère, rendit inéluctable la naissance du Kobudo.
Astucieux, les habitants détournèrent leurs outils agraires pour en faire des armes redoutables :
- BO: bâton long servant aux cultivateurs à porter de lourdes charges
- SAI: trident servant à repiquer le riz
- TUNKUWA: manche de la meule pour moudre les graines
- SOSETSUKON: fléau en bois servant à écorcer les arbustes ou battre le mil (nunchaku)
- EKU: la rame du pêcheur
- KAMA: la faucille servant à couper l’herbe
- NUNTI-BO: trident renversé à l’extrémité d’un bâton long
- SANSETSUKON: fléau à trois sections d’une longueur totale de 2 mètres
- KUWA: la houe des cultivateurs
- TIMBE: bouclier en carapace de tortue et sa machette
- SURUCHIN: cordelette lestée aux extrémités par deux cailloux
Le but du KOBUDO consiste à se connaître soi-même, à faire preuve de patience et savoir discerner le bien du mal.
La Naissance du Karaté Shorin-Ryu D’Okinawa
L’histoire de l’île d’Okinawa n’a été qu’une suite de grandes souffrances. Pendant des siècles, cette île était le théâtre de conflits constants entre la Chine et le Japon. Tour à tour, ces deux pays ont imposé leur souveraineté sur Okinawa.
En 1429, les trois principaux royaumes des îles Ryu-Kyu, à savoir : les provinces de HO-KUZAN, NANZAN et CHUZAN, ont été réunis par le roi HASHI (1421-1439), de la dynastie SHO , ce dernier souhaitait unifier l’archipel tout entier. Le roi HASHI avait décrété que la possession d’armes était un crime contre le royaume, car il voulait maintenir l’autorité par la force militaire.
Le seigneur SHIMAZU, du clan des Satsumas ayant appris que le royaume du roi HASHI était désarmé, décida de l’attaquer et remporta la victoire.
En 1609, le seigneur SHIMAZU ordonna (comme son prédécesseur) aux habitants, l’abandon de leurs armes afin de prévenir toute rébellion.
La situation dans laquelle vivaient les habitants de l’île, victimes par deux fois de la domination étrangère rendit inéluctable le développement de l’Okinawa-Té par des entraînements clandestins de jour comme de nuit, de manière très réaliste, avec l’idée de vie ou de mort toujours présente à l’esprit.
Le renforcement musculaire – KOTE KITAÏ – permit aux habitants de transformer leurs parties naturelles du corps en armes mortelles d’autodéfense.
Il n’existe pas de karaté d’Okinawa sans la pratique du KOTE KITAÏ !